Project report

Correspondances allemandes du XVIIIe siècle (Portal Der deutsche Brief im 18. Jahrhundert): une base de données

Author: Élisabeth Décultot (Martin-Luther-Universität Halle, Interdisziplinäres Zentrum für die Erforschung der Europäischen Aufklärung)

  • Correspondances allemandes du XVIIIe siècle (Portal Der deutsche Brief im 18. Jahrhundert): une base de données

    Project report

    Correspondances allemandes du XVIIIe siècle (Portal Der deutsche Brief im 18. Jahrhundert): une base de données

    Author:

Abstract

L’objectif global du projet « PDB 18 – Der deutsche Brief im 18. Jahrhundert », financé par la Deutsche Forschungsgemeinschaft (DFG) (2022–2025) et porté par trois institutions (Martin-Luther-Universität Halle/Interdisziplinäres Zentrum für die Erforschung der Europäischen Aufklärung, Universitäts- und Landesbibliothek Darmstadt, Berlin-Brandenburgische Akademie der Wissenschaften Berlin) bâtir une base de données numériques permettant l’étude scientifique d’échanges épistolaires durant le XVIIIe siècle à une échelle encore jamais atteinte. Cette base de données réunira à la fois les métadonnées et les textes des lettres allemandes du XVIIIe siècle, le tout accompagné d’un ensemble d’outils de recherche élaborés. D’un point de vue chronologique, le corpus de PDB 18 est constitué de lettres écrites au cours du XVIIIe siècle. Au plan linguistique, il inclut potentiellement toutes les langues. Géographiquement, PDB 18 est destiné à rassembler les lettres écrites ou reçues dans l’espace germanophone du XVIIIesiècle. À terme, l’ambition est de se rapprocher de projets européens voisins et de contribuer ainsi à une potentielle base européenne de lettres pour l’Europe du XVIIIe siècle. Les données numériques relatives aux lettres et aux documents épistolaires sont proposées sur le portail PDB 18 sous différentes formes : (1) métadonnées de base (expéditeur, destinataire, lieu d’envoi et de réception, date, langue, le cas échéant titre du livre ou lieu de conservation avec cote ou numéro d’archive) ; (2) textes numérisés des lettres, transcrits de façon mécanique (OCR) ; (3) images numérisées (du manuscrit ou de l’imprimé) ; (4) éditions numériques et numérisées. À l’issue de la phase actuelle de développement du projet, le portail doit permettre l’accès aux métadonnées d’environ 240 000 lettres provenant d’environ 1100 éditions de lettres imprimées ainsi que de bases de données de lettres.

Keywords: correspondence, scholarly editing, Germany

How to Cite: Décultot É. 2023. ‘Correspondances allemandes du XVIIIe siècle (Portal Der deutsche Brief im 18. Jahrhundert): une base de données’. In: Digital Enlightenment Studies 1, 81–89. DOI: 10.61147/des.8

567 Views

208 Downloads

Published on
22 Dec 2023
Peer Reviewed

1. Etat des lieux

La recherche sur les correspondances a connu un vaste essor au cours des dernières décennies.1 Si les lettres, et en particulier les lettres privées, ont longtemps été considérées comme des matériaux certes utiles, mais limités au statut de complément biographique, elles sont aujourd’hui perçues comme des documents qui, à l’interface entre espace privé et espace public, offrent un aperçu unique sur de vastes processus de transformation intellectuelle, culturelle, linguistique et sociale de groupes humains. Pour l’espace germanophone, le XVIIIe siècle joue à cet égard un rôle central. L’écriture épistolaire connaît à cette époque en Allemagne un changement important, qui se manifeste aussi bien quantitativement que qualitativement: les échanges épistolaires s’intensifient et font l’objet d’une attention plus grande, qui se traduit notamment dans le soin avec lequel certaines correspondances sont diffusées, voire publiées, comme le montre l’exemple des lettres du cercle de Johann Wilhelm Ludwig Gleim, de Johann Joachim Winckelmann ou un peu plus tard des Suisses Johann Jakob Bodmer, Johann Georg Sulzer et Salomon Geßner (Gleim, Lange et Sulzer 1746; Winckelmann 1778; Körte 1804; Vellusig 2000; Anderegg 2001; Furger 2010).

Si ces correspondances, prises une à une, ont pu faire l’objet d’intéressantes analyses, on constate néanmoins qu’il n’existe pas, pour le XVIIIe siècle comme d’ailleurs pour d’autres périodes, d’études transversales intégrant de larges corpus de lettres émises par des acteurs multiples (Joost 2013). Cela s’explique notamment par le fait que le paysage éditorial des textes sources est encore très fortement dominé par des éditions imprimées. Bien que ces éditions aient le grand mérite d’avoir rendu accessibles des matériaux épistolaires auparavant limités aux seuls visiteurs d’archives, elles restent – précisément en raison de leur publication sous forme de livre – marquées par une acception classique de la notion d’auteur et ne peuvent rendre compte que de manière limitée du réseau à branches multiples dans lequel s’insère un texte épistolaire (Strobel 2006; Dumont 2016; Zweig 2017; Edmondson et Edelstein 2019). Le média imprimé ne permet que de façon très limitée de visualiser et d’étudier des constellations complexes d’acteurs épistolaires interconnectés et, par conséquent, l’analyse théorique du fonctionnement d’un réseau (Fischer et Thomalla 2016; Roloff 1998; Strobel 2010; Bunzel 2014; Nutt-Kofoth 2016).

Il est incontestable que les humanités numériques peuvent considérablement élargir les possibilités de la recherche épistolaire (Sahle 2013; Bohnenkamp et Richter 2013; Dumont 2016; Stäcker 2020; Newman 2010). Le nombre grandissant d’éditions numériques de correspondances isolées a déjà permis d’importantes avancées. Cependant, si l’on n’y prend garde, il se pourrait que nous aboutissions à un paysage d’éditions numériques aussi fragmenté que celui des éditions imprimées dans ce domaine. Prenons un exemple : pour le domaine littéraire allemand des années 1740–1780, les lettres de Johann Wilhelm Ludwig Gleim, Johann Christoph Gottsched, Christian Ludwig von Hagedorn, Friedrich Gottlieb Klopstock, Christian Fürchtegott Gellert, Johann Joachim Winckelmann, Gotthold Ephraim Lessing, Johann Gottfried Herder, Christoph Martin Wieland ou encore de Gottfried August Bürger sont disponibles dans des éditions soit imprimées soit – en partie au moins – numériques, sans que les multiples interconnexions entre ces divers correspondants ne soient, ni sous forme imprimée, ni sous forme numérique, visibles et exploitables. Certes, les éditions numériques peuvent théoriquement dépasser ces limites, mais le font-elles réellement ? Plus précisément : les conditions sont-elles réunies pour qu’elles puissent y parvenir?

Telle a été notre interrogation première lorsque nous avons décidé de jeter les bases du portail numérique PDB 18 – Der deutsche Brief im 18. Jahrhundert, une base de données consacrée à la numérisation et l’étude du corpus épistolaire allemand à l’époque des Lumières.2 Quelques initiatives et projets nous ont précédés dans cette voie, agrégeant et reliant entre eux des corpus de lettres d’origines diverses. Parmi eux, il faut d’abord citer, pour le domaine allemand, correspSearch3 ou encore le catalogue collectif Kalliope.4 À cela s’ajoute toute une série de projets numériques concernant des correspondances individuelles dans l’espace germanophone telles que l’édition numérique de la correspondance de Johann Caspar Lavater,5 l’édition électronique des registres de la correspondance de Gleim6 ou la vaste correspondance d’Albrecht von Haller.7 D’importants projets travaillant au moins en partie dans cette direction existent également en Europe, parmi lesquels la plateforme Electronic Enlightenment,8 basée à Oxford, ou la plateforme Early Modern Letters Online (EMLO),9 également développée à Oxford, qui répertorie les correspondances du début de l’époque moderne (1500–1800) sous forme de métadonnées et en partie sous forme de transcriptions ou de numérisations d’images. La plateforme Mapping the Republic of Letters de l’université de Stanford10 s’intéresse, quant à elle, à la visualisation de réseaux de correspondance. L’action COST IS1310 Reassembling the Republic of Letters a posé les premières pierres d’une recherche européenne sur les correspondances.11 Du point de vue du contenu et des outils numériques, des éditions récentes ou en cours de réalisation comme celle de la correspondance de Catherine II sont intéressantes pour la recherche sur les réseaux européens à l’époque des Lumières;12 au plan technique, le projet néerlandais ePistolarium illustre de façon convaincante les possibilités offertes par la saisie du texte intégral des lettres.13 Cependant, le corpus spécifique des lettres allemandes, et tout spécialement des lettres allemandes du XVIIIe siècle, joue un rôle secondaire, voire inexistant, dans ces plateformes agrégatives. Force est donc de constater qu’à l’exception des éditions de correspondances singulières mentionnées plus haut, nous ne disposons pas jusqu’à présent de bases de données permettant l’étude élargie de grands corpus de lettres allemandes pour le XVIIIe siècle.

2. PDB 18 – Der deutsche Brief im 18. Jahrhundert

L’objectif global du projet PDB 18 – Der deutsche Brief im 18. Jahrhundert est de mettre en place une base de données numériques permettant l’étude scientifique d’échanges épistolaires durant le XVIIIe siècle à une échelle encore jamais atteinte. Cette base de données réunira à la fois les métadonnées et les textes des lettres allemandes du XVIIIe siècle, le tout accompagné d’un ensemble d’outils de recherche.

Quelques mots tout d’abord des trois institutions dont sont issus les différents porteurs du projet. Le site de l’université de Halle dispose d’une large expertise dans le domaine de l’édition et de la recherche sur les lettres du XVIIIe siècle. Le Centre interdisciplinaire pour la recherche sur les Lumières européennes (Interdisziplinäres Zentrum für die Erforschung der Europäischen Aufklärung, IZEA), que je dirige, a hébergé, produit ou soutenu d’importantes éditions de correspondances dans les dernières décennies, parmi lesquelles on peut citer la correspondance de la maison d’édition Gebauer-Hemmerde-Schwetschke,14 l’édition historico-critique de la correspondance entre Christian Wolff et Ernst Christoph von Manteuffel (Manteuffel et Wolff 2019),15 l’édition historico-critique de la correspondance complète de Christian Thomasius (Thomasius 2017, 2020) 16 ou encore l’édition des Gesammelte Schriften de Johann Georg Sulzer, dans le cadre de laquelle a été éditée la correspondance complète entre Sulzer et Johann Jakob Bodmer (Bodmer et Sulzer 2020).17

L’Académie des sciences de Berlin-Brandebourg (Berlin-Brandenburgische Akademie der Wissenschaften Berlin, BBAW) mène depuis longtemps de grands projets d’édition consacrés aux correspondances de personnalités historiques comme Alexander von Humboldt, Friedrich Schleiermacher ou Christoph Martin Wieland. Avec son groupe de travail en humanités numériques TELOTA,18 fondé en 2001, la BBAW encourage activement l’édition numérique en libre accès sous licence CC de ses projets. Dans ce contexte, le groupe de travail TELOTA a développé en 2014 le prototype du service web correspSearch déjà mentionné plus haut, qui agrège les métadonnées de correspondances éditées dans le cadre de projets et d’institutions divers et les met à disposition aussi bien pour la recherche que pour une utilisation ultérieure via des interfaces libres. Depuis 2017, le prototype du service web est développé dans le cadre du projet correspSearch – Briefeditionen vernetzen, soutenu par la DFG.

Depuis maintenant environ dix ans, la bibliothèque de l’Université de Darmstadt mène, quant à elle, des projets de numérisation dans le Digitalisierungszentrum dévolu à cette activité19 et met depuis 2018 l’accent sur les humanités numériques et notamment sur le recodage numérique du patrimoine culturel écrit (Stäcker 2018). C’est à cette fin qu’a été créé le Zentrum für digitale Editionen in Darmstadt (ZEiD).20

Quel corpus ?

D’un point de vue chronologique, le corpus de PDB 18 est constitué de lettres écrites au cours du XVIIIe siècle. Au plan linguistique, ce corpus inclut potentiellement toutes les langues : pour des raisons historiques, l’allemand, le latin et le français prédominent. Dans un premier temps, nous nous concentrerons sur la saisie de lettres en langue allemande. D’un point de vue spatial ou géographique, PDB 18 est destiné à rassembler les lettres écrites ou reçues dans l’espace germanophone du XVIIIe siècle, un espace aux frontières, comme on le sait, complexes. Cette focalisation sur l’espace germanophone s’explique par la nécessité d’assigner, dans un premier temps, des limites au corpus. Notre espoir est que la délicate question des limites de cet espace ne se pose plus dans quelques années, lorsque PDB 18 pourra fusionner avec des projets européens voisins, apportant ainsi sa pierre à une potentielle base européenne de lettres pour l’Europe du XVIIIe siècle.

Quelles sources?

La base de données PDB 18 est destinée à accueillir des données numériques issues de diverses sources ou processus techniques. Elle intègre :

  1. des correspondances initialement éditées sous forme imprimée et rétro-numérisées par et pour PDB 18. La tâche de rétro-numérisation constitue actuellement une des activités principales de l’équipe. À cette fin, nous avons accompli au préalable un travail bibliographique de grande ampleur, rassemblant plusieurs centaines de titres d’éditions imprimées de correspondances à numériser.

  2. des correspondances déjà disponibles sous forme numérique, fournies par des projets partenaires.

À terme, PDB 18 souhaiterait aussi saisir, quand cela est possible, des lettres manuscrites sous forme d’images numérisées. Cette tâche, qui nécessite du temps et un réseau de partenaires de grande ampleur, ne peut être exécutée dans le cadre du projet actuel.

Quelles données ?

Les données numériques relatives aux lettres et aux documents épistolaires sont proposées sur le portail PDB 18 sous différentes formes. Grossièrement, on peut distinguer quatre catégories de données, qui peuvent également être comprises comme différents niveaux de numérisation.

  1. Les métadonnées de base. Selon le CMIF (Correspondence Metadata Interchange Format), les métadonnées de base sont les suivantes: expéditeur, destinataire, lieu d’envoi et de réception, date, langue, le cas échéant titre du livre ou lieu de conservation avec cote ou numéro d’archive. Pour les personnes, les institutions et les lieux, des informations provenant de fichiers normalisés (GND, VIAF, GeoNames) sont utilisées dans la mesure du possible pour une identification univoque. Chaque lettre est munie d’un identifiant pérenne (« persistent identifier »).

  2. Les textes numérisés des lettres, transcrits de façon mécanique. Par transcriptions mécaniques, on entend des textes qui ont été créés au moyen d’OCR. L’ampleur du corpus rétro-numérisé nous oblige à renoncer en grande partie à un contrôle de qualité des transcriptions mécaniquement produites.

  3. Des numérisations d’images (du manuscrit ou de l’imprimé), livrées soit sous forme de scan à haute résolution, soit sous forme de lien pérenne (PURL, DOI, URN, Handle, etc.).

  4. Les éditions numériques et numérisées. Il s’agit de textes dont la qualité éditoriale est vérifiée, soit qu’ils aient été d’emblée créés sous forme d’édition numérique, soit qu’ils existent sous forme imprimée et aient été numérisés par la suite (à ne pas confondre avec les textes numérisés par OCR décrits au point 2).

Quels volumes de données ?

À l’issue de la phase actuelle de développement du projet, le portail doit permettre l’accès aux métadonnées d’environ 240 000 lettres provenant d’environ 1100 éditions de lettres imprimées ainsi que de bases de données de lettres.

Le projet entend par ailleurs rendre accessibles les images et les textes intégraux d’environ 182 000 lettres, choisies dans un premier temps parmi les 240 000 lettres dont nous saisissons les métadonnées. À terme, nous envisageons de rendre accessibles tous les textes intégraux.

L’objectif de la première phase du projet est ainsi de créer un corpus aussi représentatif que possible des correspondances rattachées à l’espace germanophone au XVIIIe siècle, à partir des éditions anciennes et modernes de lettres actuellement disponibles.

3. Questions de recherche

L’objectif à long terme de cette entreprise est de fournir à la communauté scientifique des matériaux et des outils pour formuler et traiter des questions nouvelles sur les correspondances, en s’appuyant sur des corpus épistolaires de grande ampleur et numériquement exploitables. Les bénéfices de PDB 18 pour la recherche épistolaire sont multiples. PDB 18 peut notamment servir de base à une nouvelle approche des réseaux épistolaires, en rendant possible le recensement statistique, fondé sur d’importantes masses de données, de coordonnées géographiques, chronologiques et sociologiques de correspondants. Si elle se prête à une approche quantitative, cette base de données permettra cependant aussi une approche qualitative plus fine des réseaux, de leurs structures internes et de leurs codes, ouvrant ainsi la voie à une compréhension plus aiguë de la notion même de réseau.

Par-delà les réseaux, PDB 18 fournit de précieux matériaux à une analyse très vaste du texte épistolaire lui-même. Parmi les multiples questions qu’on peut formuler dans ce domaine, je n’évoquerai ici que celle du choix de la langue – un marqueur important pour les pays germanophones au XVIIIe siècle. Qui écrit à qui et en quelle langue ? Cette enquête, menée sur des décennies et embrassant des groupes sociologiques divers, pourrait générer des résultats tout à fait instructifs en ce qui concerne l’évolution de l’utilisation de certaines langues (par exemple l’allemand, le latin ou le français) en fonction de l’origine sociologique, géographique ou institutionnelle du rédacteur et du destinataire de la lettre.

Le corpus peut également servir de base à de nouvelles études sur le rapport entre niveau local, régional et suprarégional dans les réseaux de correspondances des pays germanophones au XVIIIe siècle et éclairer d’un jour nouveau la question de la régionalisation, de la nationalisation ou de l’internationalisation de la communication épistolaire.

La recherche sur les correspondances discute depuis longtemps de ce qu’est une « lettre » (Matthews-Schlinzig et Socha 2018; Vellusig 2018). Malgré quelques constantes relativement stables (telles que la formule d’adresse en début de texte, la date ou encore la formule de politesse à la fin), la lettre est fondamentalement complexe: plus que toute autre forme textuelle, elle dépend d’une constellation communicationnelle (l’adresse à un lecteur destinataire), de circonstances historiques et matérielles (une infrastructure permettant l’envoi et la réception de la missive) et de codes culturels particuliers (délimitation entre espace privé et espace public, règles de politesse, etc.). L’un des objectifs centraux de PDB 18 du point de vue des questions de recherche est de promouvoir, en la nourrissant d’éléments nouveaux, la discussion déjà ancienne sur ce qu’est l’entité « lettre ».

Un tel projet a par nature une dimension transdisciplinaire – la lettre intéressant non seulement les études littéraires au sens large, mais aussi les sciences historiques et sociales dans leur ensemble. Il ne peut par ailleurs être réalisé qu’en étroite collaboration avec des institutions de conservation du patrimoine culturel (bibliothèques, archives, universités, musées, etc.) et des experts en humanités numériques. Pour plus d’informations, on peut consulter le site dévolu au projet.21

Notes

  1. Le projet Der deutsche Brief im 18. Jahrhundert est financé par la Deutsche Forschungsgemeinschaft (DFG) (2022–2025). Porteurs du projet: Prof. Dr. Élisabeth Décultot (Martin-Luther-Universität Halle, Interdisziplinäres Zentrum für die Erforschung der Europäischen Aufklärung); Prof. Dr. Thomas Stäcker (Universitäts- und Landesbibliothek Darmstadt); Stefan Dumont (Berlin-Brandenburgische Akademie der Wissenschaften Berlin). [^]
  2. https://www.pdb18.de. [^]
  3. https://correspsearch.net. [^]
  4. http://kalliope.staatsbibliothek-berlin.de/de/index.html. [^]
  5. https://lavater.com/. [^]
  6. https://www.gleimhaus.de/sammlungen/handschriften/briefe.html. [^]
  7. http://www.hallernet.org/. [^]
  8. http://www.e-enlightenment.com/. [^]
  9. http://emlo.bodleian.ox.ac.uk/home. [^]
  10. http://republicofletters.stanford.edu/. [^]
  11. http://www.republicofletters.net/. [^]
  12. https://catcor.seh.ox.ac.uk. [^]
  13. http://ckcc.huygens.knaw.nl/epistolarium/. [^]
  14. http://www.gebauer-schwetschke.halle.de/gs/home/Projekt/. Le projet a été financé par la DFG entre 2010 et 2013. [^]
  15. Les transcriptions des lettres sont accessibles en ligne (en libre accès): https://nbn-resolving.org/urn:nbn:de:bsz:14-qucosa-106475. Le projet a été financé par la DFG entre 2011 et 2018. [^]
  16. Le projet a été financé par la DFG entre 2013 et 2020. [^]
  17. La correspondance est accessible en ligne: https://sulzer-briefe.uni-halle.de. Le projet a été financé par ma chaire Humboldt entre 2015 et 2021. [^]
  18. https://www.bbaw.de/bbaw-digital/telota. [^]
  19. https://www.ulb.tu-darmstadt.de/diz. [^]
  20. https://www.ulb.tu-darmstadt.de/die_bibliothek/einrichtungen/zeid/index.de.jsp. L’archivage à long terme s’effectue selon les principes du modèle de référence OAIS sur des plateformes de stockage sécurisées propres à la Technische Universität Darmstadt. [^]
  21. https://www.pdb18.de/. [^]

Bibliographie

Anderegg J. 2001. Schreibe mir oft! Zum Medium Brief zwischen 1750 und 1830. Göttingen: Vandenhoeck & Ruprecht.

Bodmer J. J. et Sulzer J. G. 2020. Johann Georg Sulzer und Johann Jakob Bodmer. Briefwechsel. Décultot É., Kittelmann J. avec Baumann B. (éd.) Bâle: Schwabe Verlag.

Bohnenkamp A. et Richter E. (éd.) 2013. Brief-Edition im digitalen Zeitalter. Beihefte zu Editio 34. Berlin, Boston: De Gruyer.

Bunzel W. 2014. « Briefe, Briefnetze, Briefnetzwerke ». In: Delf von Wolzogen H. et Falk R. (éd.) Fontanes Briefe ediert. Würzburg: Königshausen & Neumann, 232–46.

Dumont S. 2016. « correspSearch – Connecting Scholarly Editions of Letters ». In: Journal of the Text Encoding Initiative 10. https://doi.org/10.4000/jtei.1742.

Edmondson C. et Edelstein D. (éd.) 2019. Networks of Enlightenment: digital approaches to the Republic of Letters. Liverpool: Liverpool University Press.

Fischer H. et Thomalla E. 2016. « Literaturwissenschaftliche Netzwerkforschung zum 18. Jahrhundert ». In: Zeitschrift für Germanistik, Neue Folge, 26:1, 110–17.

Furger C. 2010. Briefsteller. Das Medium Brief im 17. und frühen 18. Jahrhundert. Cologne, Weimar, Vienne: Böhlau.

Gleim J. W. L., Lange S. G. et Sulzer J. G. 1746. Freundschaftliche Briefe. Berlin: Schütz.

Joost U. 2013. « “Chatoullen…, welche den vertrauten Briefwechsel … enthielten”. Die Erschließung großer Briefkorpora der Goethezeit. Probleme, Aufgaben, Möglichkeiten ». In: Bohnenkamp A. et Richter E. (éd.) Brief-Edition im digitalen Zeitalter. Beihefte zu Editio 34. Berlin, Boston: De Gruyer, 7–25.

Körte W. (éd.) 1804. Briefe der Schweizer Bodmer Sulzer, Geßner. Zürich: Heinrich Geßner.

Manteuffel E. C. et Wolff C. 2019. Briefwechsel zwischen Christian Wolff und Ernst Christoph von Manteuffel: 1738–1748. Historisch-kritische Edition. 3 vol. Stolzenberg J., Döring D., Middell K. et Neumann H.-P. (éd.). Hildesheim: Georg Olms Verlag.

Matthews-Schlinzig M.-I. et Socha C. (éd.) 2018. Was ist ein Brief. Aufsätze zu epistolarer Theorie und Kultur. Würzburg: Königshausen & Neumann.

Newman M. 2010. Networks: an introduction. Oxford: Oxford University Press.

Nutt-Kofoth R. 2016. « Briefe herausgeben: Digitale Plattformen für Editionswissenschaftler und die Grundfragen der Briefedition ». In: Richts K. et Stadler P. (éd.) « Ei, dem alten Herrn zoll’ ich Achtung gern’ ». Festschrift für Joachim Veit zum 60. Geburtstag. Munich: Buch&media GmbH, 575–86. https://github.com/Edirom/Festschrift-Veit/releases.

Roloff H.-G. (éd.) 1998. Wissenschaftliche Briefeditionen und ihre Probleme. Berlin: Weidler.

Sahle P. 2013. Digitale Editionsformen. Zum Umgang mit der Überlieferung unter den Bedingungen des Medienwandels. 3 vol. Norderstedt: Books on Demand.

Stäcker T. 2018. « “Von Alexandria lernen”. Die Forschungsbibliothek als Ort digitaler Philologie ». In: Bauer V., Harding E., Scholz-Williams G. et Wade M. (éd.) Frauen – Bücher – Höfe: Wissen und Sammeln vor 1800. Women – Books – Courts: Knowledge and Collecting before 1800. Essays in honor of Jill Bepler. Wiesbaden: Harrassowitz Verlag in Kommission. 93–103. http://nbn-resolving.de/urn:nbn:de:tuda-tuprints-75938.

Stäcker T. 2020. « “A digital edition is not visible” - some thoughts on the nature and persistence of digital editions ». In: Zeitschrift für digitale Geisteswissenschaften 5. http://dx.doi.org/10.17175/2020_005

Strobel J. 2010. « Zur Ökonomie des Briefes – und ihren materialen Spuren ». In: Schubert M. (éd.) Materialität in der Editionswissenschaft. Berlin, Boston: De Gruyter, 63–77.

Strobel J. (éd.) 2006. Vom Verkehr mit Dichtern und Gespenstern: Figuren der Autorschaft in der Briefkultur. Heidelberg: Universitätsverlag Winter.

Thomasius C. 2017, 2020. Christian Thomasius. Briefwechsel: t.1 (Briefe 1679–1692); t.2 (Briefe 1693–1698). Grunert F., Hambrock M. et Kühnel M. (éd.). Berlin: de Gruyter.

Vellusig R. 2011. « Aufklärung und Briefkultur. Wie das Herz sprechen lernt, wenn es zu schreiben beginnt ». In: Fulda D., Kerschbaumer S. (éd.) Kulturmuster der Aufklärung. Ein neues Heuristikum in der Diskussion. Göttingen: Wallstein-Verlag. 154–72.

Vellusig R. 2018. « Die Poesie des Briefes. Eine literaturanthropologische Skizze ». In: Matthews-Schlinzig M.-I. et Socha C. (éd.) 2018. Was ist ein Brief. Aufsätze zu epistolarer Theorie und Kultur. Würzburg: Königshausen & Neumann, 57–75.

Winckelmann J. J. 1778. Winckelmanns Briefe an seine Freunde in die Schweiz. Zürich: Orell, Geßner, Füeßlin u. Compagnie.

Zweig K. A. 2017. Network Analysis Literacy. Vienne: Springer-Verlag.